
Si par malheur on devait m’étaler comme marchandise,
Je choisirais bien ton marché des devises.
Je serais plus fiable que le dollar,
Pus fort que l’euro.
Une monnaie que t’écrirais avec pleins de zéros.
Tu échangerais contre moi tes couronnes et tes livres.
Je te ferais oublier le franc et la lire.
Tu frapperais ta monnaie de mon sceau,
Quand tu verras ce que je vaux.
Mon regard qui te trouble,
Te ferais rendre tes roubles.
Je serais sonnant et trébuchant.
Une pièce rare forgée dans de l’argent.
Tu prendrais soin de moi dans ton coffre-fort.
Plus fort que les napoléons et les louis en or.
***
D’accord… ça te dérange.
De tout faire dépendre d’un taux de change.
Je te connais réfractaire à la logique monétaire.
Pour nous, j’aurais une patrie.
La république des fous.
Qui aura pour monnaie le sou.
Nous y serons richissimes !
Les poches pleines de millimes.
Ce pays des fous est un peu le mien.
J’y suis citoyen d’honneur.
Sa devise est la tienne.
C’est aimer de tout cœur.
De la république des fous, tu seras présidente.
Toi, femme douce et quintescente.
De tous les pouvoirs tu seras investie.
Le juge, le parlement, la ministre de tout.
Mais surtout, la gardienne de mon âme.
Contre abandon, oubli et choses infâmes.
1 commentaire:
:)... joli et drôle...
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