jeudi 25 novembre 2010

Morceaux du quotidien en Novembrie

Morceaux du quotidien en Novembrie


Un citoyen tunisien lambda se reveille le matin , comme il est croyant et pratiquant il aime a commencer sa journée en ecoutant du Coran il branche sa radio sur la chaine " zitouna FM" . Apres s'etre rasé et s'habiller , il sort sa voiture" KIA" de son garage et embarquent ses enfants destination "l'Ecole Internationale de Carthage ". Une fois les enfants en cours, il se dirige a "Barcelo Carthage" ou il a un rendez vous d'affaires. En attendant son business contact il parcourt le quotidien " Assabah" .Sitot le RDV fini il se rend au siege de "Carthago airlines"" ou il travaille . Au cours du trajet il branche " Mosaique FM " pour se mettre à niveau coté infos sportives . Profitant de la pause dejeuner , il sort pour casser la croute et s'abonner au reseau "Orange" , pour ce faire il passe retirer un peu d'argent liquide de l'agence "BT" d'en face . Une fois sa journée finie , bricoleur qu'il est c le detour par "Bricorama" pour ses outils de jardin puis un autre par "Geant" pour les emplettes de la semaine. Une fois rentré chez lui , il retrouve sa femme qui l'attend en regardant la redif de "maktoub" produit par "Cactus" . et comme madame etait pendue à la TV elle lui dit "gentiment " cheri tu peux faire rentrer ma "Ford Focus" au garage .............non ma belle ce soir on sort diner au " plazza" et puis cadeau pour toi j'ai gagné dans un concours sur " shems fm" un black berry et une puce " tunisiana" avec un an d'appel gratuit vers 5 numeos tunisiana, sinon ma biche ta ford a deja 2 ans tu voudrais pas essayer la nouvelle " seat" ?????

lundi 29 juin 2009

Conversations ordinaires en « novembrie »

Conversations ordinaires en « novembrie »

X- « alors partant pour un déjeuner » , Y- "lé wallah felless , no money no cry , la dourou la kharouba and nefli with all edbouba"

Zaid « aya taa3mel kess bel khef fel centre ville na7kiou chwaya” Amr “ la ya weldi inti fel mourouj ou ena fi oued ellil , 7arra birra ou ma tayassara mel kamya zidhom ha9 l’essence wala majoration taxi ella hya chahrya wfet »

Untel « ça te dis khiwa » 3alane « bouha , impossible , bel makchouf jayeb zoubeir baya ou moez driss , tor7 khenifri fel bien , khalini fel dar ou jibi fel 3alali »

Foulen « aya naa3mlou traya7 massrah » falten « ça va pas la tete , matrix 9 fel MBC khayel ou errai ou errai lekher fi jazira BLTV* , tawa serieux t7ebni ndok 5d fi massrahia meme pas tdha7ak , "bon"* nuit mon ami »

*Ben Laden tv
*bon nuit j'insiste et non bonne nuit

mardi 10 mars 2009

Kardhaoui, Porsche, etc... Même combat!


Après avoir écouté le Cheikh Khardhaoui suite à son irruption sur mon écran de télévision, j’ai appris que le Tunisie est redevenue une terre d'islam grâce aux "réalisations" du Pouvoir en la matière et que Radio "Zitouna" est un minaret au service de la religion. L'histoire de notre pays, telle k'elle est conçue par le Kardhaoui, va retenir qu'après Okba iBn Neffa, il y a le pouvoir en place depuis 21 ans.

Le Cheikh a certainement oublié de signaler que la vente des voitures Porsche et autres Touareg à des prix exorbitants, dans un pays où on vit de plus en plus mal, est désormais le sixième pilier de la religion musulmane. C'est ce qu'on appelle une interprétation ouverte, tolérante et non exégétique. Le certificat de conformité aux normes Islamiques délivrée sur Tunis 7 est flanqué de l'observation "Peut mieux faire". Présentée habituellement par Maitre Kardhaoui comme le cancre du monde musulman pour ce qui est des Fatwas et des interdictions, la Tunisie est un bon élève en devenir. Un élève qu'il falait encourager.

A y réfléchir, la venue du Cheikh, au-delà de l’inimité que suscite le personnage chez beaucoup d’entre nous, est une opération de communication comme une autre. On en verra beaucoup en cette année 2009. Il y a eu le lancement de la nouvelle gamme de chez Porsche pour marquer le caractère ouvert de l’Economie tunisienne, les réalisations en matière d’infrastructure et la gestion clairvoyante du groupe Ennakel. On retrouvera certainement une délégation de députés et de sénateurs UMP, venus pour des vacances gratuites, qui salueront les acquis de la Tunisie en matière de développement équilibré et de justice sociale. Des représentants du parti communiste chinois viendront "mettre en exergue" les réalisations tunisiennes pour ce qui est des droits de l’homme et des libertés publiques. La place privilégiée de la Tunisie et les choix éclairés en matière de politique étrangère seront relevées par une délégation du Congres américain. Le Président Mahmoud Abbas en fera de même. Des représentants de pays africaines exprimeront leur admiration face au caractère révolutionnaire de la démarche tunisienne en matière de solidarité nationale et leur désir de s’ inspirer l’expérience du Fond 26-26.. Vous trouverez aussi ces journaux totalement inconnus, un peu dans le genre du journal des chasseurs de Magâlon sur Herbe, il Corriere di Brescello ou le Sacramento Touristic Guide qui consacreront des reportages aux réalisations tunisiennes depuis 21 ans. Des reportages qu’on ressortira selon les fêtes, les journées nationales et les circonstances.

Pour fêter le Mouled, le Pouvoir a utilisé les grands moyens. Le Cheikh Kardhaoui a fait le déplacement de Doha à Kairouan avec une apparition remarquée à une heure de grande écoute. On ne sait pas encore, si du côté de chez nous, il a eu la possibilité de trouver une gamine de 16 ans "prête à l’emploi". ça lui aurait permis, par la même occasion, de "fêter" la femme comme il se doit !

dimanche 1 mars 2009

Observations concernant le derby des "Sang et or"

Les coups de klaxons qui sont en train de retentir, ici et là, pour animer cette fin d’après midi du premier dimanche du mois de mars marquent la fin du derby et la victoire de l’un de ses protagonistes. La nuit sera longue et joyeuse pour beaucoup de supporters du Club africain. La correction infligée à l’adversaire de toujours, de surcroît précipitée hors du fauteuil de leader, la semaine habituellement tendue du derby et la supériorité montrée sur le terrain expliquent pour beaucoup pareille explosion de joie. Il y’a aussi ce petit goût de revanche après tant d’années de misères, ressenties par les supporters « rouge et blanc » comme étant une injustice, qui rend si particulier les titres conquis et les victoires remportées par le Club de « Beb Jdid ».

La nuit sera longue aussi mais triste pour les supporters de l’EST. Les plus courageux et distants d’entre eux auront toujours la possibilité de prolonger leur courroux en répondant à des coups de fil indésirables ou en observant de plus prés la non prestation de leurs favoris sur dimanche Sports. Pour ce derby là, ils n’auront pas à susciter beaucoup de polémiques. Leur équipe était absente. Une absence impardonnable le jour du Derby. Une absence anormale pour une équipe qui prétend vouloir être championne. Une absence prévisible pour certains d’entre nous lorsqu’on observe le parcours tatillon de l’équipe durant la phase retour, ses piètres prestations, la méforme de ses meilleurs éléments, la politique de recrutement de l’équipe dirigeante, les choix du staff technique, la composition du staff technique lui même et l’esprit général moribond et défaitiste qui a régné du côté du Parc B ces dernières semaines. Pareille faillite n’était pas prévisible pour une équipe montée à coups de recrutements monnayés au prix fort. Une équipe dont les dirigeants se permettent de licencier les entraîneurs sous le coup de l’émotion sans qu’il n’y ait de stratégie ou d’objectifs clairs. C’est aussi l’équipe d’un club qui bénéficie des meilleures conditions sportives et matérielles. Un club qui s’était taillé une réputation de gagneur et qui nous dit-t-on s’est forgée une capacité de résurrection aux moments les plus critiques. Pour le dépit de ses nombreux supporters, on n’en a rien vu. Du côté de l’Espérance, la volonté de jouer et l’envie de gagner étaient restées dans les vestiaires. D’ailleurs, en était t-elle capable ? Est-ce qu’elle en avait les moyens ?  

La faillite était collective. A l’image de sa paire entraîneurs, l’équipe alignée était frappée d’une dualité, d’une crise existentielle et d’un dilemme qui la déchirait. Fallait t-il jouer au ballon sur ses propres qualités ou s’occuper de Dhaoudi et contrer le système mis en place par Ben Chikha. Une fois on a vu le jeu proposé par les « sang et or », on ne peut que comprendre le Trafalgar de ce dimanche. Ineramo et Bienvenue étaient absents face à la meilleure défense du championnat. Esseulés et mal servis par les leurs. Harcelés et pris par la gorge par les excellents Bachtobji et Souissi. En ce dimanche, la fabuleuse machine à marquer des buts était rouillée. Elle est restée muette. Le milieu de terrain, quant à lui, s’est effrité comme un château de carte face au jeu rapide et varié proposé par le Club africain et devant l’expérience et le talent de Sellemi et de Yahia. Dans la tourmente qui les a frappés, les milieux de l’Espérance, étaient incapables d’aligner plusieurs passes de suite, d’être solidaires et de se placer correctement sur la bande des 40 mètres qui constitue la zone essentielle de l’aire de jeu du milieu du terrain. Des balles perdues d’une manière ridicule, des passes données à l’adversaire et des fautes de placement, expliquent les trois buts. Le bilan aurait pu être plus lourd tant la défense en gruyère de l’EST semblait être à la dérive face aux accélérations et aux débordements de Dhaouadi, de Hamza et de Traoré. Un couteau qui s’enfonce dans du beurre chaud. Le pauvre Khalil Chamem était aux bords de la rupture ne sachant pas ce qu’il devrait faire sur le terrain ou qui devait t-il marquer. Ce n’étaient ni Jose De Moraïs, ni Maher Kanzari, adjoint omniprésent, qui pouvaient aider à son salut. A part leur gestion calamiteuse des changements – à quoi aurait pu servir l’insertion de Baghouli alors que le score était de trois à zéro sauf pour saper le moral d’un jeune joueur-, ils ont construit une équipe incapable de jouer au ballon malgré les jeunes talents dont elle regorge. Une équipe dont les seules armes sont les balles arrêtées et les exploits de ses individualités. Des armes insuffisantes pour battre le champion sortant invaincu depuis l’année dernière. L’EST était fébrile et frileuse. Elle est un peu à l’image de ses dirigeants et de leurs choix. Aux dernières nouvelles, Faouzi Benzarti est pressenti pour occuper les fonctions d’entraîneur en chef. Du côté du Parc B, on reprend les mêmes et on recommence. Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Pour le malheur des supporters, on ne peut envisager que les mêmes résultats.



samedi 13 décembre 2008

Les tunisien(ne)s, l'amour et le sexe.


Selon une légende bien ancienne le froid hivernal devrait pousser les tunisiens et les tunisiennes à serrer les rangs au fond leur couches. Est-ce une raison pour se serrer très fort sous la couette ? Je ne le pense pas étant donné que par ces temps de grisaille économique et "financière" beaucoup de couples ont tellement de mal à boucler des fins de mois de plus en plus pénibles et houleuses. Le "je t'aime chéri" et autre "Azizi -ou Azizti- hani rawahet" a laissé place à un "fok 3lya" ou "9ilni" ou "yekhi leflous win ?" et même à un "fok a3la din weldaya" lorsque les échanges prennent une tournure plus engagée. Ces derniers temps beaucoup de nos concitoyens, des deux sexes, et ce ne sont pas les plus pervers, ont fantasmé sur le "Sidi Romdhan" et sa légendaire baraka ainsi que sur le mouton de l'aid et ses longues cornes. La volonté de coexister ensemble pour les couples unis par les liens sacrés du mariage n'est due qu'au poids social du divorce ou à la nécessité d'élever et de faire grandir les enfants. La sexualité dans ce cas se réduit à son expression primitive : une pénétration effectuée par de petits mouvements saccadés des deux hanches accompagnés par de petits cris qui, parfois, relèvent plus du soulagement que du plaisir. Sans le savoir, nos concitoyens, qui n'aiment pas généralement les rabbins, sont adeptes de la position du curé dont la double vocation est de faire oublier que le sexe rime avec le plaisir et... de confirmer la supériorité de l'homme sur la femme. L'objectif est généralement atteint.
Ceci n’empêche pas d’autres tunisiens/tunisiennes de faire preuve d’une ouverture d’esprit et d’un sens de l’imagination qui peuvent surprendre. Les chaînes satellitaires, le journal du hard, notre "chehili" national qui nous oblige à s’habiller léger, les histoires de Abir, le comte Sacher-Masoch et son compère le marquis de Sade y ont été pour quelque chose. Comment expliquer l'intérêt bisexuel - comprendre des deux sexes- pour les salons de beauté, les différentes crèmes et l'épilation définitive ? Le corps est revenu au galop dans un contexte social hypocrite et schizophrène où le non-dit demeure la règle. Ces mots qu'une femme n’ose pas prononcer en observant un mari mutant vers la forme tunisienne de "Homer Simpson" alors qu'elle venait de passer l'après-midi à rêvasser devant "Mouhanad" à la télévision. Il en est de même pour les hommes mais avec une petite différence. Généralement, La possibilité de se donner "un peu d'air frais" nécessite un pas moins difficile à effectuer pour les hommes. La société ne tolère pas la femme adultérine. Elle est beaucoup plus indulgente avec les hommes volages.
Je ne vais pas trop noircir le tableau et je n'abonderai pas sur le fait que dans nos campagnes, sans vouloir généraliser, l'amour est un apprentissage quotidien au même titre que la sexualité. Idem pour les nôtres qui ont fait le choix de se faire pousser une jolie barbe piquante ou de se cacher le corps par des couches interminables de vêtements. Dans ces situations, là je suis catégorique, on parle plus de procréation. L’appel à la pénétration est signifié par une injonction adressée à la femme de venir au lit et de dormir tôt.
Je terminerai sur une note positive pour dire qu'il est encore possible pour deux personnes de s'aimer dans ce pays, sans être trop torturés, et de pratiquer l'exercice suprême dans sa géométrie variable. Mais pour ça il faut s'enfermer dans un appartement. Les bancs publics ne vous appartiennent pas. Au lieu de s’occuper des bandits et des malfrats, la police vous observe et veille au grain ! Vous n'êtes pas des to
uristes!

jeudi 20 novembre 2008

Maghreb arabe : un désert democratique

Bush en voie de partir barrack qui bientôt va atterrir, jacko paisible retraité sarko à l’elysée , Konaré qui file le témoin a Touré, Molanthe en lieu et place de Mbeki, ainsi va la vie……. Démocratique….. Sauf au Maghreb et dans le monde arabe bien évidemment ???!!!!!

Pauvres de nous même. Apres le referendum de 2002 chez nous et la suppression de la limitation des mandats, vient l’exemple algérien et la récente réforme constitutionnelle offrant à Bouteflika la possibilité de se représenter de nouveau. Au Maroc c’est toujours une monarchie de droit divin bien que tempéré en façade d’une dose de parlementarisme. La Mauritanie c’est la démocratie assassinée par une junte militaire qui n’a pas pu résister à ses vieux démons. La lybie , pfff vaut mieux même pas en parler, un folklore idéologique sans aucun sens institutionnel, une espèce de sauce tribalo-socialisto-petrolofiere qui n’a pas son pareil au monde . Le Maghreb serait-t-il une terre ou la graine de la démocratie ne semble pas pouvoir prendre racine ? les descendants de Hannibal , Jugurtha , de la Kahena , de Tacfarinas, Ali ben Ghedhahom; Khelifa Ennafati et de bien d’autres grands résistants de l’époque coloniale ( exemples limités à la Tunisie) ne seraient t-ils incapables, tout comme leurs rebelles d’ancêtres de forcer le destin et s’offrir les conditions d’une vie digne dans la liberté ??? .Abou el kacem notre grand poète si jeune disparu avait prétendu le contraire, puisse l’histoire l’entendre un jour.

histoire de briquet




Tout comme gros fumeur, je suis un pique briquets invétéré et un multirécidiviste notoire en la matière. C’est archi connu entre mega-consommateurs de cigarettes on s’en chipent les uns les autres, le tout sans grande rancune, fair-play de fumeur oblige.

Des briquets j’en ai acheté des tonnes, perdu à la pelle, m’en faire voler à volonté. Dans mon historique d’achats, il y’en a eu de toutes les tailles, de toutes les marques, de tous les coloris et de tous les designs. Des briquets avec des images de généreuses pins up, d’autres avec les photos du Ché ou de Lénine ou encore celles contenant le logo de mon équipe favorite ou des marques de voitures etc…..
Y sont passés aussi des miniatures, des moyennes et des grosses cylindrées, ceux qui clignotent une lumière multicolore et ceux qui font office de torche petite dimension. Y’en a eu aussi les luxueuses et les zip en mode branché. Bref toute une mémoire de briquets jalonnée de milles souvenir et de péripéties mais toujours animée par la même hantise à savoir ne pas retrouver son briquet au moment le plus crucial. peut importe sa marque , son coût, sa couleur ou sa dimension , l’essentiel étant de pas en être privé à l’instant fatidique .
Dans ce panorama historique de briquets , un seul m’a vraiment bouleversé par sa longévité et sa ténacité a ne jamais se faire voler , encore moins a se faire semer. Tu as beau l’exposer devant de redoutables voleurs de briquets à la réputation bien établie, tu as fort a le ranger dans le placard tu le retrouve demain niché au fond d’une poche. Rien n’y fit, tous les stratagèmes visant à s’en débarrasser se sont avérés vains et mon briquet mauve est toujours la, tel le dernier des Mohicans ou encore l’invincible village gaulois cher a Goscigny .

Que dans un pays la ou couleur mauve semble faire un tabac et domine ciel et terre , maisons et bâtiments , rue, ruelles, boulevards et grandes avenues , je ne puisse trouver aucun honnête concitoyen pour me délester de « mauvetix » , le plus farouche des briquets , Avouez le, cher(e)s ami(e)s, c’est un signe des plus inquiétants , n’est ce pas ?

statu quo ante

21 ans de changement avec au total ;

Le même JT
Les mêmes banderoles ...à la gloire du za3im
La même presse unanimiste et dithyrambique
La même justice qui travaille aux ordres
La même police toujours prompte à surveiller les citoyens et de museler toute voix dissidente
Les mêmes élections plombées
Le même logiciel de pensée
Les mêmes faux alibis pour empêcher les citoyens de s’émanciper
Le même parti hégémonique qui n’a fait que changer de nom
Le même profil de têtes aux commandes de l’Etat
La même rengaine
La même antienne
Le même disque rayé
Les mêmes mêmes
Le même même
La même meme
………..

Au fond toute cette batterie de « même » , n’est ce pas la preuve par 100 que ce changement qui fait du surplace n’est qu’une......devinez donc par vous meme :-)

Très bonne fête comme même :-(

dimanche 26 octobre 2008

Soirée électorale, en projection virtuelle…

Dans un récent article paru au journal et portant le titre «à mon ami(e) qui votera Ségolène Royal», l'accent est mis sur un sérieux paradoxe typiquement tunisien. Une disparité cruelle entre, d’un côté, le désir profond de discuter de politique et de participer à la chose publique et d’un autre, la féroce inaction qui sclérose toute tentative de changement. Ce paradoxe est révélateur d’une seule démocratie possible… La démocratie par «procuration», principalement, à travers l'intérêt porté aux élections dans l'hexagone ou encore, au «States».
Cet article a suscité en moi l'envie de dépasser cette façon de fonctionner. Pour ce faire, j'ai imaginé le grand soir, celui où nous, tunisiens, pouvions vivre, enfin, le bonheur d'une véritable joute électorale. Voici imaginé, pour vous, le scénario :
Le commentateur vedette (un Samy Fehri ou un Moez Ben Gharbia convertis au show politique), le visage calme, livre les premiers chiffres de la participation. Ce faisant, les invités, représentant l'ensemble des forces politiques en présence, affluent les uns après les autres au studio. Mines radieuses ou démontées, ils se serrent la main et prennent place pour le débat final.
Une fois l'ensemble des bureaux de votes bien fermés, les premières estimations commencent à tomber. Loin de la débâcle annoncée, le parti au pouvoir, depuis l'indépendance, résiste tant bien que mal à la montée des partis d'opposition. N'ayant pas obtenu la majorité absolue, il se dégage des urnes, pour lui et aisément, une majorité de gouvernement. Sur le plateau, les invités multiplient les échanges dans un débat musclé mais toujours civilisé.
L'opposition, elle, crie victoire et souligne le vote sanction notoire dans l’analyse des résultats. Elle va jusqu’à y voire un avertissement sévère adressé à la majorité en place et conclut à une victoire à la pyhruss. Dans son argumentaire, l'un de ses représentants attribue le recul du parti au pouvoir à la reforme de la CNAM, l'autre, plus réaliste, insiste sur la sanction populaire, rendue inévitable le phénomène de l'usure par le temps . Du côté des sortants , on insiste sur la conjoncture internationale et ses retombées.
Mais il y a encore un deuxième tour et les résultats annoncés ne sont encore que de simples estimations….
Entre-temps les résultats sont proclamés. Passée au scrutin uninominal à deux tours, la donne électorale est bouleversée. Ici, un ministre important de la République est en ballottage défavorable à la circonscription de Redayef. Là-bas, le chef d'un parti d'opposition, pourtant rassuré par le capital sympathie gagné dans son fief de Fernana, est incertain d'être au second tour, le vote de Beni-mtir pouvant lui être fatal. À Djerba, le député-maire de Houmet-souk sortant, se fait étalé par une candidature dissidente. Bref, au studio la discussion est à la mesure des enjeux et la tension bas son fort.
Le lendemain, les nouvelles affiches arrivent pour les circonscriptions où un second tour s'est avéré nécessaire. Les équipes de campagnes se réactivent et distribuent des tracts partout… surtout dans les marchés. Les candidats font du porte-à-porte à la recherche de la moindre voix, le tout dans un esprit civique et démocratique.
Au siège du ministère de l'intérieur, le tenant du portefeuille serein, égrène les résultats, avance sa propre analyse politique du scrutin et répond aux journalistes. Avouant au passage que ces élections ne sont pas tout à fait favorables à son parti, il conclut sa conférence de presse par un appel à la mobilisation générale dans son camp. En somme, un lendemain normal d'élections… Quoi de plus normal, il s'agit bel et bien de compétition électorale, et heureusement pour nous, loin est le temps où le menu de la soirée électorale était constitué d'un insipide plateau ou se succèdent inlassablement des chanteurs sans voix.
À quand pareil scénario ? J’avoue que même en rêve, j’ai du mal à me fixer sur une réalité aussi virtuelle. Mais, l’optimiste, que je suis, croit en une transformation de la démocratie par procuration à une pro-démocratie, par curation intraveineuse ! Il faudrait juste que les partis d’opposition ne partent pas à la recherche de miettes de reconnaissance du pouvoir en place, mais qu’ils reviennent à des vérités simples et concrètes : un vrai projet du vivre ensemble, construit sur des racines culturelles et sur des pratiques progressistes.

NDLR/ L'article " à mon ami(e) qui votera segolene royal" mentionné au début du papier est disponble sur ce lien http://amisattariq.blogspot.com/