dimanche 1 mars 2009

Observations concernant le derby des "Sang et or"

Les coups de klaxons qui sont en train de retentir, ici et là, pour animer cette fin d’après midi du premier dimanche du mois de mars marquent la fin du derby et la victoire de l’un de ses protagonistes. La nuit sera longue et joyeuse pour beaucoup de supporters du Club africain. La correction infligée à l’adversaire de toujours, de surcroît précipitée hors du fauteuil de leader, la semaine habituellement tendue du derby et la supériorité montrée sur le terrain expliquent pour beaucoup pareille explosion de joie. Il y’a aussi ce petit goût de revanche après tant d’années de misères, ressenties par les supporters « rouge et blanc » comme étant une injustice, qui rend si particulier les titres conquis et les victoires remportées par le Club de « Beb Jdid ».

La nuit sera longue aussi mais triste pour les supporters de l’EST. Les plus courageux et distants d’entre eux auront toujours la possibilité de prolonger leur courroux en répondant à des coups de fil indésirables ou en observant de plus prés la non prestation de leurs favoris sur dimanche Sports. Pour ce derby là, ils n’auront pas à susciter beaucoup de polémiques. Leur équipe était absente. Une absence impardonnable le jour du Derby. Une absence anormale pour une équipe qui prétend vouloir être championne. Une absence prévisible pour certains d’entre nous lorsqu’on observe le parcours tatillon de l’équipe durant la phase retour, ses piètres prestations, la méforme de ses meilleurs éléments, la politique de recrutement de l’équipe dirigeante, les choix du staff technique, la composition du staff technique lui même et l’esprit général moribond et défaitiste qui a régné du côté du Parc B ces dernières semaines. Pareille faillite n’était pas prévisible pour une équipe montée à coups de recrutements monnayés au prix fort. Une équipe dont les dirigeants se permettent de licencier les entraîneurs sous le coup de l’émotion sans qu’il n’y ait de stratégie ou d’objectifs clairs. C’est aussi l’équipe d’un club qui bénéficie des meilleures conditions sportives et matérielles. Un club qui s’était taillé une réputation de gagneur et qui nous dit-t-on s’est forgée une capacité de résurrection aux moments les plus critiques. Pour le dépit de ses nombreux supporters, on n’en a rien vu. Du côté de l’Espérance, la volonté de jouer et l’envie de gagner étaient restées dans les vestiaires. D’ailleurs, en était t-elle capable ? Est-ce qu’elle en avait les moyens ?  

La faillite était collective. A l’image de sa paire entraîneurs, l’équipe alignée était frappée d’une dualité, d’une crise existentielle et d’un dilemme qui la déchirait. Fallait t-il jouer au ballon sur ses propres qualités ou s’occuper de Dhaoudi et contrer le système mis en place par Ben Chikha. Une fois on a vu le jeu proposé par les « sang et or », on ne peut que comprendre le Trafalgar de ce dimanche. Ineramo et Bienvenue étaient absents face à la meilleure défense du championnat. Esseulés et mal servis par les leurs. Harcelés et pris par la gorge par les excellents Bachtobji et Souissi. En ce dimanche, la fabuleuse machine à marquer des buts était rouillée. Elle est restée muette. Le milieu de terrain, quant à lui, s’est effrité comme un château de carte face au jeu rapide et varié proposé par le Club africain et devant l’expérience et le talent de Sellemi et de Yahia. Dans la tourmente qui les a frappés, les milieux de l’Espérance, étaient incapables d’aligner plusieurs passes de suite, d’être solidaires et de se placer correctement sur la bande des 40 mètres qui constitue la zone essentielle de l’aire de jeu du milieu du terrain. Des balles perdues d’une manière ridicule, des passes données à l’adversaire et des fautes de placement, expliquent les trois buts. Le bilan aurait pu être plus lourd tant la défense en gruyère de l’EST semblait être à la dérive face aux accélérations et aux débordements de Dhaouadi, de Hamza et de Traoré. Un couteau qui s’enfonce dans du beurre chaud. Le pauvre Khalil Chamem était aux bords de la rupture ne sachant pas ce qu’il devrait faire sur le terrain ou qui devait t-il marquer. Ce n’étaient ni Jose De Moraïs, ni Maher Kanzari, adjoint omniprésent, qui pouvaient aider à son salut. A part leur gestion calamiteuse des changements – à quoi aurait pu servir l’insertion de Baghouli alors que le score était de trois à zéro sauf pour saper le moral d’un jeune joueur-, ils ont construit une équipe incapable de jouer au ballon malgré les jeunes talents dont elle regorge. Une équipe dont les seules armes sont les balles arrêtées et les exploits de ses individualités. Des armes insuffisantes pour battre le champion sortant invaincu depuis l’année dernière. L’EST était fébrile et frileuse. Elle est un peu à l’image de ses dirigeants et de leurs choix. Aux dernières nouvelles, Faouzi Benzarti est pressenti pour occuper les fonctions d’entraîneur en chef. Du côté du Parc B, on reprend les mêmes et on recommence. Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Pour le malheur des supporters, on ne peut envisager que les mêmes résultats.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

top [url=http://www.c-online-casino.co.uk/]uk bonus casino[/url] hinder the latest [url=http://www.realcazinoz.com/]online casino[/url] free no store bonus at the chief [url=http://www.baywatchcasino.com/]casino
[/url].