jeudi 19 juin 2008

Journal de Dhakwan Chavez ; chapitre I le petit chenapan rouge


Fût un temps, ou, du coté des campus universitaires, fleurissaient de vaillants révolutionnaires. Ainsi, il y eut Ridha Lenine, Ali Marx et même feu Bechir Blekhanov.

Toutefois, l’histoire de la gauche tunisienne ne mentionne pas l’existence d’une Dalila Michele, d’une Zouhour Luxembourg, d’un Larbi Castro, d’un Naoufel Guevara, d’un Hama Hodja ou encore d’un Ezzedine Staline. Je me présente à vous ; Dhakwane Chavez, 39 ans et pas toutes ses dents, mauvais vin et cristal obligent, étudiant à la fac des lettres section psychologie et anthropologie des canidés.

Mon parcours de combattant émérite de la gauche tunisienne commença à l’âge précoce de 1 jour. Ma pauvre petite génitrice, ayant accouché de jumeaux, me fit l’affront de me donner le sein droit, qui, bien que gorgé de lait, n’en sentait pas moins le capitalisme arrogant.

En réaction à cela et fermement décidé à mourir en martyr de la cause prolétarienne, j’avais entamé une grève de la faim illimitée du téton.

Faisant fi de toutes les pression et allant même jusqu'à refuser les affolants nénés de Monica Belluci, qui s’est portée volontairement « ballucc »i pour le rôle de nourrice, j’ai stoïquement rejeté tous les tétons qui tendaient vers moi, dubitatif que j’étais, quant à leur pureté révolutionnaire.

Affolés, mes parents et les toubibs eurent recours à tous les stratagèmes, lablabi mharhar, fih kaaba adham mraouba ou kabar fel biberon, un sein bariolé aux couleurs soviétiques. Rien n’y fit tant ma détermination était grande à me solidariser avec les opprimés du monde qui, en ces temps, se faisaient tirer comme des lapins au Vietnam et dans d’autres recoins de la terre.

Une fin heureuse de cette courageuse épopée, a pu avoir lieu grâce au réflexe du paternel, un coco un brin coc « u » qui sollicita et obtint, grâce à l’entregent du camarade ambassadeur de l’URSS, un carton de solides tétines soviétiques conçues dans l’unité modèle de tétines à l’usine « gorki » de validivostok.

A ce carton bourré de tétines, fut joint la photo d’une plantureuse kolkhozienne répondant au doux nom de Anna Stolitchnaïa,( du nom de la fameuse vodka russe). Cette ingénieuse initiative de mon papafinit par me redonner du goût au lait et vous le verrez plus tard, un penchant prononcé pour la vodka et autres breuvage de cet accabit.

Mon passage à la maternelle, un monument de mocheté, non encore peinturluré de figures représentant le fennec bleu ; le si mal nommé « labib », fut aussi tout autant homérique.

Au premier jour, voyant qu’un des camarades ne voulait pas partager son panier garni qui débordait de « choclatet » el hilal et du plus mauvais biscuit Saida, j’eu l’idée de fomenter une secrète conspiration visant a corriger ce félon de bourge et le contraindre à se montrer plus partageux envers les plus démunis de ses pairs.

Pour ce faire, je me suis allié avec deux « lumpen » chérubins, les frères Laamari et El Khatoui qui, dans leur misère et leur demi mlawi à partager en deux, n’avait point hésité pour en découdre avec le « comprador » en herbe.


L’apprenti sous-commandant Marcos que j’étais, flanqué de ses deux adjoints, finirent donc par attraper le traître capitalo, un certain Wassim Chebaane, blondinet aux joues toutes roses et joufflues, comme dirait Adel Imam « et ton œil ne verras que de la lumière », on lui fit plein de misères allant jusqu'à lui faire avaler le demi « mlaoui » qu’on avait bien enroulé, au préalable, dans le sable.

Passé aux aveux, et non sans avoir fait volontairement son auto critique, il fit le serment d’alimenter régulièrement la coopérative de goûter que la communauté des enfants de la crèche se sont démocratiquement entendus à constituer.

Renvoyé de toutes les maternelles publiques, (vous m’imaginez dans une institution privée ?!!), j’ai pu passer une heureuse et paisible enfance rythmée par de saines et constructives activités.

Ainsi, j’avais pu passer de longues matinées à construire avec les œuvres complètes de Lénine, Staline et autres Zivkov, d’immenses châteaux de livres ; ou encore à dessiner sur les murs de notre baraque quantité d’étoiles, de marteaux et de faucilles.

Ces activités artistiques m’on valu de grosses raclées de mon papa qui n’avait à l’évidence aucun sens artistique et cultivait, de surcroît, une peur bleue du « Omda » qui ne voyait pas d’un très bon œil tous ces symboles du communisme exposés au regards des paisibles patriotes du quartier.

Quoi qu’il en fût ( prononcez le « t » de fut svp) , ces corrections de mon contre révolutionnaire de père m’ont vacciné, à jamais, contre le syndrome de la matraque. Aujourd’hui, je suis un des rares à charger la police dans la manifs, espérant du fond du cœur qu’elle me fasse revivre les doux souvenirs de ma tendre enfance en me tabassant jusqu'à ne plus sentir les coups.

A 6 ans tapantes, on finit donc par m’inscrire dans l’école du quartier « al « elmou nour ». Mon premier fait d’armes fut d’escalader les murs et de faire du haut du préau ma première AG.

Me lançant dans une diatribe enflammée, j’avais exhorté mes camarades à dénoncer la ségrégation sexiste dont nos camarades filles faisait l’objet et d’imposer à la direction le port de tabliers uniformes et unicolores frappés du plus beau rouge vif en lieu et place des fameux tabliers bleus et autres tabliers roses sentant bon la contre révolutionnaire poupée Barbie.

Il ne s’était passé une minute que si Touhami, notre vieux directeur zeitounien, m’envoya le gardien de l’école, qui me fit descendre sans ménagement.

le reste de l’histoire c’est la fameuse réplique de Adel Imam, cité un peu plus haut, en somme, une bastonnade qui ferait pâlir d’envie Azouz Chagour, un chaleureux barbouz de la DST rencontré un peu plus tard à l’occasion d’une manif contre la « bicarbonisante » « mar9et eloubia mta » el resto U ».

Ma deuxième raclée pour activité subversive était l’oeuvre de « sayidati » Sabiha, une grosse mégère au gros fessiers et aux énormes lolos en gant de toilettes.

Une pluie de coups de règle s’abattit sur moi à l’occasion de la remise des copies du devoir d’expression écrite sur le thème « aid el kebir ».En effet, dans un élan de sympathie envers nos frères les moutons, j’avais rempli ma feuille d’examen de slogans bardot-ferro-marxiste du genre «ni dieu ni méchoui», «moutons du monde unissez vous » « pour un monde sans zazara » «debout les égorgés de la terre».

Ma troisième raclée eut lieu le jour du derbissimo entre ma classe la 5ème année cha9aé9 enoo3man et l’ennemi juré la 5ème année al o9houane.

En ce jour noir, alors que nous menions par un but écart, et a la toute dernière, minute je subtilise la balle à un de mes partenaire et me lance vers nos but ponctuant le d’une frappe de mule qui est parti se loger en pleine lucarne et que notre gardien de but incrédule ne pouvait que suivre du regard.

Dans mon esprit, seul le partage était équitable et j’avais ainsi cru agir dans le respect de l’égalité universelle mais sans compter avec la morale droitière et guerrière des footeux.
Ce qui s’en suivit, la fameuse réplique de Adel Imam, bis repetita, beaucoup de bosses les deux yeux au beurre noir et la certitude, désormais, acquise que dans la vie je serais toujours seul que ce soit dans l’action militante ou dans les bars.

Après des années de bon et loyal militantisme « écolien » et à la troisième tentative, j’obtint enfin le fameux sésame pour le lycée au grand soulagement de ma pauvre maman qui me voyait déjà dans les mines d’om Laaraiess

Ce jour là, fut le prétexte d’une grosse beuverie. Mon papa, heureux comme un rescapé de Buchenwald ou de Dachau, tellement le miracle était grand, acheva ce qui lui restait de sa paie dans l’achat d’un nombre impressionnant de Stella , la fameuse « Birra Bou kerch », de bouteilles «hot » Mornag et autres Koudia.

Ma grand mère ettawess et nonobstant son aversion pour l’alcool, la kemia et tout ce qui va avec en general , prépara deux marmites géantes de foull mdmess et de homs. Même aami el iifa nous ramena du bled un berchni tout laiteux, que les copains a papa bouffèrent en deux temps trois mouvements, se léchant les babines sur le mermez dans lequel il avait mijoter auparavant

Le terme de cette gargantuesque soirée fut une émouvante «l’internationale» reprise en cœur par les camarades du géniteur dopés du plus mauvais vin et chanté à la gloire du camarade Dhakwane, le futur soldat rouge.

to be continued.....

3 commentaires:

Anonyme a dit…

sympatoch :)... mais où est la suite????

Anonyme a dit…

pourquoi pas:)

Anonyme a dit…

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